• Le design en combien de mots ?

    Par Jocelyne Le Boeuf.

    Dans un numéro spécial de la revue Art Press, « A l’heure du design » (1987), Françoise Jollant relatait qu’une enquête menée par le Conseil international de la langue française auprès de téléspectateurs de l’émission Télé-magazine, avait abouti à 360 propositions de remplacement pour le mot designElle ajoutait alors (1) :

    Presque dix ans plus tard, en 1983, le journal officiel publie une liste de termes mis au ban parmi lesquels figure bien entendu « design » remplacé par « stylique » et designer remplacé par « stylicien ». L’histoire récente montre que ces termes ont fait faillite. Faut-il en conclure hâtivement qu’il ne s’agit là que d’une querelle de termes ? (…). La résistance psychologique à un mot peut cacher une résistance au concept même, ou à une méconnaissance de la pratique qu’il recouvre.

    La reconnaissance actuelle des métiers du design pourrait laisser espérer que les querelles sémantiques sont closes. Mais les récentes propositions de l’INSEE pour remplacer les mots design et designer par conception et concepteur relancent le débat…(2)

    Certes le design est une activité de conception, d’un « dessin à dessein » et il est toujours difficile d’entreprendre une réflexion sur le design sans le passage obligé des définitions et de l’histoire du mot depuis ses origines latines.Dans « L’activité de conception : figures anciennes et défis contemporains » (3), Armand Hatchuel et Benoit Weil écrivent :

    Depuis l’Antiquité gréco-romaine, l’architecte et l’ingénieur incarnent les figures les plus connues du travail de conception. Au fil du temps, les représentations de ces deux métiers ont forgé les images les plus communes du travail de conception. Plus récemment, les figures du designer, du paysagiste, de l’urbaniste ou de l’organisateur sont venues enrichir le répertoire des activités conceptrices, qui depuis quelques décennies ne cesse de s’étendre.

    La traduction littérale du mot design par conception oublie l’épaisseur d’une histoire qui a vu émerger ces nouveaux métiers. Abordant le contexte de la naissance des bureaux d’études (4) dans les années 1850-1870 générateurs d’une « révolution de la conception », les mêmes auteurs posent cette question :

    Cette histoire est-elle propre aux seuls ingénieurs ou révèle-t-elle certains traits universels de l’activité de conception ?Architectes et designers ont-ils connu une aventure similaire ? Si le raisonnement de l’architecte hésite encore entre doctrine et théorie (…) l’histoire des designers incarne quant à elle la complexité proliférante des figures de la conception dans l’histoire contemporaine. Nés au début du XXe siècle, les designers se distinguent des ingénieurs en reprenant un projet de conception ouvert aux performances sensibles, esthétiques et humanistes des objets.

    UN MOT À CONTEXTUALISER

    Dans un des articles également paru sur ce blog (octobre 2009, « Tout est design, c’est une fatalité », selon l’expression d’Ettore Sottsass), nous faisions remarquer que, pour comprendre le terme design, il fallait saisir le contexte de son énoncé, variable selon les époques, les cultures et les centres d’intérêt des interlocuteurs :

    Retenons que dans la culture française actuelle des media, le mot design est souvent utilisé comme adjectif – un meuble design – ce qui en général sous-entend un meuble « tendance », « futuriste », « original », un meuble de créateur qu’on ne trouvera pas dans la grande distribution. Il y aurait donc des objets designés et d’autres qui ne le seraient pas, tout ne serait pas design, contrairement à l’affirmation de Sottsass.

    Dans une école de design aujourd’hui, on apprend que le design est une activité de conception qui implique un large éventail de métiers et a pour finalité d’améliorer la qualité fonctionnelle et esthétique des produits, services et espaces de notre monde, d’apporter de l’innovation, des propositions nouvelles en rapport avec l’évolution des technologies, des modes de vie et usages, des enjeux économiques et des problématiques environnementales. On y apprend que les métiers du design sont intégrés à d’autres métiers, au sein d’équipes pluridisciplinaires avec les différents acteurs d’un projet (équipes de marketing, ergonomes, ingénieurs, sémiologues…). On y apprend également son rôle économique.

    Les entreprises attendent avant tout que le design leur apporte innovation et compétitivité.

    La définition internationale de l’ ICSID (International Council of Societies of Industrial Design – 2002) insiste sur le design comme « principal facteur d’humanisation innovante des technologies » et comme « moteur essentiel dans les échanges économiques et culturels ».

    Les inquiétudes face aux problèmes environnementaux et les engagements actuels pour un « développement durable » recentrent sur la dimension éthique de l’acte de design.

    UN PEU D’HISTOIRE

    Dans les années 50 Jacques Viénot avait défendu l’expression Esthétique industrielle qui devait affirmer une spécificité française se démarquant du stylisme américain et d’un strict fonctionnalisme. La bataille des mots recouvrait en fait les débats idéologiques (5) de l’époque relatés dans un article du blog Design et histoires« La contribution française à la création d’une organisation internationale du design après la Deuxième Guerre mondiale » (19 août 2009).

    Le numéro spécial d’Art Press sur le design, où prenaient position des designers industriels comme Pierre Paulin, Roger Tallon et Sylvain Dubuisson, renvoit aux débats des années 80-90, alors que le mot design s’était répandu pour qualifier des pièces uniques et petites séries où les dimensions artistiques et symboliques passaient largement avant les préoccupations d’usage, d’ergonomie, etc. Beaucoup parmi les designers industriels se sont insurgés contre cette « récupération » du mot design qui leur semblait mettre en danger la lisibilité de leur métier. Ceci d’autant plus que s’était répandu un usage du mot design comme adjectif (usage très médiatique) pour signifier « c’est moderne » ou « tendance ».

    Bruno Remaury distinguant trois acceptions de ce mot (6), le design comme pratiquele design en référence à un objet et le design comme jugement de goût ( »Les usages culturels du mot design »), explique que dans la première acception, « design au sens français subsume l’ensemble des sens possibles du mot au profit de la seule notion, pourtant limitée dans l’espace de la création, de design d’objet industriel ». Les autres champs de la conception nécessitent un qualificatif : design graphique, design d’espace, etc., aussi nécessaire dans la langue anglaise pour qualifier le design industriel et d’objet (industrial design, product design…)

    L’auteur situe ce phénomène dans le contexte du divorce entre les théoriciens modernes et l’univers des arts décoratifs dans les années 30. Ce phénomène expliquerait pourquoi le mot s’est étendu à l’objet, « c’est du design » et a fini par qualifier un style, celui de l’Union des Artistes Modernes et autres créateurs de la même mouvance à l’étranger, aboutissant à un oxymore : le style fonctionnaliste…

    Il n’est pas anodin que dans certaines salles des ventes parisiennes coexistent deux départements, le premier appelé « Arts décoratifs » qui propose des meubles de « décorateurs » et d’ébénistes jusqu’aux années 50 et 60 (Jean-Michel Frank, Paul Dupré-Lafon, Alexandre Noll) ; le second, appelé « design », qui propose des meubles de la même époque (et d’autres plus récents) mais conçus différemment et, donc, apparaissant différents, de Gerrit Rietveld à Joe Colombo – l’un et l’autre produisant des ventes et catalogues séparés.

    Bruno Remaury développe aussi l’hypothèse que la hiérarchie implicite entre design et design de…, serait dans notre culture, une prolongation du prestige accordé à l’art de l’ingénieur :

    Art mécanique élevé au rang des arts libéraux, cette acception du design le situe, à l’instar de l’architecture, entre art et technique, c’est-à-dire relevant à la fois d’un art et d’une technique. Simultanément artiste et ingénieur, le designer « pur » peut prétendre au statut à bien des égard léonardesques de talent complet, de « deus ex machina » au sens littéral. C’est comme cela qu’il faut entendre le mépris diffus que certains designers exercent parfois à l’endroit de leurs collègues « inconscients » des contraintes de la machine – qu’ils soient graphistes, stylistes ou paysagistes : le viaduc de Millau, le tabouret Bubu, la Mégane, oui ; le logotype du musée d’Orsay, le 2005 de Chanel ou le parc André-Citroën, non.

    Nous pouvons rajouter que, dès sa création, l’Institut d’Esthétique industrielle inauguré en 1951, avait tenu à revendiquer, pour l’esthétique industrielle, un terrain certes partagé avec d’autres secteurs de création gagnés aux idées de la modernité, mais qui soit en même temps spécifique. Dans son exposé lors du congrès international d’esthétique industrielle à Paris en 1953, Jacques Viénot proposait (7) :

    (…)nous suggérons d’exclure de nos études sinon de nos préoccupations :

    1° l’architecture industrielle qui fait, d’ores et déjà, l’objet d’études techniques, esthétiques qui feraient double emploi avec celles que nous pourrions entreprendre ;

    2° les arts décoratifs industrialisés tels que textiles, tapis, céramiques, verrerie, etc., sauf dans les cas où il s’agira de techniques nouvelles conditionnant la création de modèles ainsi que cela est le cas de l’appareil d’éclairage électrique ou le mobilier métallique, par exemple, les métiers d’art d’origine artisanale ayant depuis longtemps poursuivi des recherches d’ordre esthétique.

    Un champ immense demeure, celui qui, du stylo au barrage, du poste de soudure à l’automobile, de la brosse à dents à la machine à écrire, ou à coudre, aux appareils ménagers ou de précision, etc. embrasse les industries dans lesquelles les modèles ont jusqu’à présent été créés sans souci d’esthétique ou sans la compétence souhaitable, généralement par des ingénieurs non initiés aux problèmes d’esthétique. S’il semble utile de circonscrire la question ainsi que je le propose, je pense que les questions de bruit et d’odeur doivent en revanche être comprises dans le champ de l’esthétique industrielle.

    Ces propos étaient suivis des 13 lois sur lesquelles avait travaillé des membres de l’Institut en 1952 (publiées dans le n° 7 de la revue Esthétique industrielle) : loi d’économie, loi de l’aptitude, loi d’unité de composition, loi d’harmonie entre l’apparence et l’emploi, loi du style, loi d’évolution et de relativité, loi du goût, loi de satisfaction, loi du mouvement, loi de hiérarchie ou de finalité, loi commerciale, loi de probité, loi des arts impliqués.

    Selon Viénot, la décision de laisser de côté certains champs de création pouvait être provisoire et la raison invoquée était l’urgence à se porter « au secours de l’ingénieur », dont l’activité de plus en plus spécialisée l’empêchait de répondre correctement à la globalité du problème. Les autres secteurs avaient donc déjà leurs créateurs de modèles. Il est certain que cette orientation de l’Institut... a dû jouer son rôle dans une assimilation du design au design industriel lorsque le terme design remplacera à la fin des années cinquante celui d’esthétique industrielle.

    Mais un designer industriel comme Roger Tallon, qui a commencé à travailler pour l’agence Technès créée par Jacques Viénot, se montre largement ouvert à une extension du mot design à d’autres métiers que celui lié à l’objet industriel. Dans le numéro d’Art Press cité (1987), interrogé par Catherine Millet qui ouvre la discussion en disant « Mais le design ne s’applique pas qu’à des objet… », il répond :

    Cela recouvre tellement d’aspects de la production qu’il faudrait en effet être plus précis quand on parle de design. Cela va du graphisme, y compris aujourd’hui l’infographie, à la coordination des systèmes de communication de l’entreprise – ce qu’on appelle la « corporate image ». Cela s’applique à la politique de produit, entendu que le produit peut être un objet aussi bien qu’un produit sans consistance réelle, -je pense là aux logiciels informatiques qu’il faut aussi « mettre en formes ». Enfin le design touche à l’environnement.

    Il revient cependant à la notion de design comme design industriel lorsque, dans le même article, il se montre agacé qu’on appelle « designers des gens qui ne dessinent que des tabourets, des lampadaires et des guéridons (…). Nous sommes là dans la défense d’un métier aux prises avec des phénomènes de médiatisation et aussi de remises en cause de certains aspects du design industriel dans un contexte contestataire par rapport à la société de consommation.

    LA HIÉRARCHIE DES DESIGN(S) EST-ELLE ENCORE D’ACTUALITÉ ?

    Il me semble que de plus en plus, quel que soit le champ du design dans lequel on se trouve, la construction anglaise avec qualificatif prévaut, y compris pour le produit industriel. Les nouveaux métiers du design, issus des technologies de l’information, le développement de design de service que Tallon annonçait déjà dans l’article cité, ont sans doute beaucoup contribué à faire tomber des frontières par des explorations où les anciennes hiérarchies n’ont plus beaucoup de sens.

    Par ailleurs, le « look design » dont parle Bruno Ramaury, se porte bien. Celui-ci rend parfois poreuses les délimitations entre design et « habillage marketing » et l’auteur souligne

    le paradoxe d’un mot resté synonyme d’une éthique de la conception industrielle et simultanément devenu, via son adjectivation, la marque même de son abâtardissement décoratif et commercial. La scission originelle entre l’art de l’ingénieur et celui de l’artiste-artisan, si elle est moins pertinente qu’elle ne l’était au début du XXe siècle, est sans doute en train de se reconfigurer sous nos yeux de manière inédite entre l’ingénieur et le communicateur, entre un design de recherche largement lié à la technologie qui se préoccupe de la finalité concrète de l’objet (et dont l’écodesign constitue à l’heure actuelle un des champs les plus intéressants) et un design de communication largement lié au marketing, en charge de la finalité immatérielle de l’objet. ».

    NOTES :

    1 – « Design, sémantique et communication, le design tel qu’on le parle », Françoise Jollant, Art Press hors série n°7, 1er trimestre 1987, p. 8.

    2 – Voir Design Fax, n° 724 – 725 – 727 pour ces propositions de traduction et les réactions de l’Alliance française des designers.

    3 – « L’activité de conception : figures anciennes et défis contemporains », dans Les nouveaux régimes de la conception – Langages, théories, métiers, sous la direction d’Armand Hatchuel et Benoît Weil, Vuibert, Cerisy 2008, p 1-14. Le livre présente les travaux du colloque de Cerisy, « Les nouveaux régimes de conception » et s’interroge sur les différents régimes de conception, leurs mutations historiques et ce qui pourrait en constituer un socle commun. Sur le contexte français, voir dans cet ouvrage également l’article d’Anne-Marie Boutin, présidente de l’Agence pour la Promotion de la Création Industrielle (APCI) et ancienne présidente de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI – Les Ateliers), « De la promotion du design au développement du design, Témoignage de vingt années de design en France », p. 67-77.

    4 – Le sujet est traité dans l’article, « La domestication de la conception par les entreprises industrielles : l’invention des bureaux d’études », Les nouveaux régimes de la conception – Langages, théories, métiers, op.cit. p. 51-66.

    5 – Dans le contexte français, Viénot s’était heurté aux partisans de Formes Utiles, association créée en 1949 dans le cadre de l’Union des Artistes Modernes (UAM). L’architecte André Hermant en particulier lui avait reproché une approche superficielle, cosmétique. De son côté pourtant, Jacques Viénot critiquait « l’esthétique du carter ou de l’enveloppe » lorsqu’elle n’était pas justifiée par des raisons pratiques mais il n’y avait pas pour lui incompatibilité avec des critères commerciaux et publicitaires. Le slogan, extrait de la première publicité pour son agence Technès, parue dans la revueArt présent en 1948, en témoigne : « On achète avec ses yeux ».

    Interrogée par Olivier Assouly, Catherine Geel, dit que l’expression « esthéticien industriel » pour le produit, est une « appellation d’abord employée aux USA » : « On peut y voir pour ce dernier la revendication du style comme une nécessité de marché évidente. C’est à cela que correspond la démonstration de Loewy sur les toasters disposant du même corps technique ». Mais elle ajoute que « les grands designers américains sont ceux qui vont insister sur la qualité de production et pas nécessairement sur le style ». Le design américain aurait aussi « assumé de façon complètement décomplexée son inscription dans le marché ». ( »Autour des enjeux de la qualification du design », Catherine Geel, Mode de recherche n° 14, p. 28). Ceci dit le débat par rapport au stylisme superficiel n’a pas lieu qu’en Europe. Au Congrès international d’Aspen (23 juin-1er juillet 1956), qui fait l’objet d’un article dans le n° 23 de la revue Esthétique industrielle, il y avait accord entre le Français Jacques Viénot et l’Américain Gordon Lippincoat pour rejeter la notion de « New look ». A l’argument moral contre le « piège tendu à l’usager » s’ajoutait l’argument économique de « mauvaises affaires » pour la société productrice qui finit par faire les frais de mauvais modèles.

    6 – 1 – « Les usages culturels du mot design », Le design – Essais sur des théories et des pratiques, sous la direction de Brigitte flamand, Institut Français de la Mode, Paris, éd. du Regard 2006, p.99-109. Ce texte est paru également dans Mode de recherche n° 14, juin 2010, p.3-10.

    7 – « Proposition d’une doctrine de l’esthétique industrielle », Jacques Viénot,Esthétique industrielle, numéro spécial 10-11-12 consacré au Congrès international d’esthétique industrielle à Paris en 1953 où fut lancé le projet de fédération internationale des organismes d’esthétique industrielle à l’origine de l’Icsid.

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    Cet article est également paru sur le blog de Jocelyne Leboeuf, intitulé Design et histoires.


    24 commentaires

    1. Stéphane Vial dit:

      Article très intéressant. Vous serez sans doute intéressés de l’écho que vous trouverez à ces réflexions dans mon « Court traité du design », ouvrage à paraître aux PUF fin novembre 2010 et que je me permets de signaler ici car il aborde largement ces problèmes. En particulier le chapitre 2, intitulé : « Le désordre du discours. Où l’on déconstruit et reconstruit le mot « design » ».
      Voir la présentation de l’éditeur ici :
      http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Court_trait%C3%A9_du_design.

      Amitiés,

      Stéphane VIAL
      http://www.reduplikation.net/fr/home

    2. Prof Z dit:

      L’avis de Bruno Lefevre Co-fondateur de C+B Lefevre et Président de l’Alliance Française des Designers
      IFD : Qu’elle soit présidée par un designer – dit “industriel” – confirme la volonté d’ouverture et de rassemblement ?
      B.L. : Tout d ‘abord je préfère l’appellation Design Produit ou Design Objet à design industriel. Ce n’est pas le côté industriel qui nous spécifie mais plutôt les interactions entre une personne et un objet tridimensionnel. L’industrie étant alors un outil et une donnée.

      PS : Pour ma part, comme nous sommes objectivement en pleine desindustralisation, j’avais pensé à l’appelation designer artisanal et industriel.

    3. La Revue du Design dit:

      Bonjour Stéphane,
      Merci pour cette information. Nous étions déjà informés de la sortie de votre ouvrage, que nous attendons par ailleurs de lire avec impatience.
      Nous sommes donc heureux de relayer cette information ici, et invitons les lecteurs et internautes passant par ici à visiter votre site (reduplikation.net), que nous avons eu l’occasion et le plaisir de parcourir à plusieurs reprises.
      AC

    4. jean sebastien dit:

      Est-ce que quelqu’un pourrait m’indiquer ou je pourrais trouver le « book » de Stéphane. Je voudrais pouvoir comprendre quel est le niveau de sa compréhension du process design.
      Je voudrais aussi pouvoir trouver dans quelle entreprise il a travaillé. Pour me figurer sa capacité à interagir dans un milieu de travail ou le produit est la finalité.
      Et cela pourrait aussi me permettre de comprendre si il a une idée de l’usage qui est fait du dessin.
      C’est devenu une mode chez les « philosophes  » en devenir d’écrire sur le design. Je voudrais savoir ou classer Vial dans ce groupe.

    5. La Revue du Design dit:

      Bonjour Jean-Sébastien.
      Je suis d’accord une partie de votre commentaire, celle qui consiste à toujours se demander quelle est la finalité d’une discipline.
      Par contre je me méfie, j’espère que vous le comprendrez, des discours partisans: n’y a-t-il que les designers qui ont le droit de parler de design, les cuisiniers de cuisine, les avocats de justice, etc.
      Je pense que, tout en se centrant réellement sur ses propres finalités (et il faut parfois que les designers eux-mêmes les rappellent, je suis d’accord avec vous là dessus), le design a tout à gagner à ce que des personnes extérieures viennent apporter leur regard. En est-il d’ailleurs autrement dans la plupart des autres disciplines ?

    6. jean sebastien dit:

      -L’arrogance des « philosophes » en devenir est bien supérieure à celle des autres techniciens. Ils ont la prétention d’apporter du sens à des produits qui, d’après eux, n’en auraient pas. Alors, qu’ainsi, ils font la démonstration de leur incapacité à voir du sens, de comprendre le sens, des produits qu’ils jugent. Ils sont incapables de voir le sens les produits, mais prennent la posture de donneurs de leçons.
      Oui, l’extérieur est source de richesse. D’enrichissements. Mais que les philosophes restent au niveau de leurs apports. Il ne s’agit que d’apports techniques. En rien cela leur donne une quelconque légitimité, une quelconque valeur dans leur jugement du produit finalisé.
      Qu’ils apportent quelque chose. Mais qu’ils en restent là. Le maçon peut apporter à l’architecte. Mais cela ne va pas au delà. Le designer demande au philosophe de lui apprendre une posture, une capacité dialectique mais rien en rapport avec le produit même.

      Leur apport est très faible pour le process créatif. En particulier parce que leur apport n’est pas formuler de manière à pouvoir être traduit en formes, émotion, et sens. Leurs méconnaissances du monde du design, du travail, de l’homme et des contraintes modernes ne leur permettent pas de formuler leur message de manière enrichissante pour le produit.
      Ils peuvent philosopher autant qu’ils veulent sur le design. Les mots ne sont-ils pas leur fond de commerce mais qu’ils aient assez d’intelligence pour ne pas prétendre avoir des opinions sur les produits. Ils en ont absolument pas les moyens.
      Mais pourront-ils le faire? j’en doute. ils ignorent la profondeur de leur ignorance.

      Que Vial finissent ses études de philosophie et écrive des livres à compte d’auteur. Puis il devra trouver quelqu’un qui aura assez bonne opinion de ses jugements. Ce quelqu’un le paiera pour la valeur de ses commentaires. Alors peut-être il commencera à avoir une idée de ce que c’est que de vivre de ses produits.

    7. Prof Z dit:

      J’ai l’habitude de fréquenter les philosophes du design: Peter Sloterdijk (Design Hochschule für Gestaltung de Karlsruhe), Bernard Stiegler( Institut de recheche industrielle du Centre Pompidou ) et …. Michel Bouisson (VIA, Responsable des aides à la création et des relations avec les écoles)
      « Si l’on devait exprimer en une phrase et avec un minimum d’expressions quelles caractéristiques singulières et incomparables dans l’histoire de la civilisation a produites le XX° siècle, abstraction faite de ses prestations incommensurables dans le domaine des arts, la réponse pourrait sans doute tenir en trois critères. Celui qui veut comprendre l’originalité de cette époque doit tenir compte de trois éléments : la pratique du terrorisme, le concept de design du produit et la pensée de l’environnement. Dans la première, les interactions entre ennemis ont été établies sur des bases post-militaires ; la deuxième a permis au fonctionnalisme de renouer avec le monde de la perception ; la troisième a associé les phénomènes de la vie et de la connaissance à une profondeur à ce jour inconnue ». (Sloterdijk, 2003)

    8. La Revue du Design dit:

      Re-bonjour Jean-Sébastien.
      Je publie votre commentaire bien que je le trouve, je vous l’avoue, assez à charge.
      Avez-vous eu l’occasion de lire l’ouvrage de Stéphane Vial ?
      AC

    9. jean sebastien dit:

      Merci d’avoir publié mon commentaire. Même si il était à charge.

      Je n’ai vu aucun de ses produits. Aucune de ses réalisations. Que sait-il donc?
      Il est prof en quelle année? Et de quoi?

    10. Clement dit:

      Vous avez raison Jean sebastien !
      Mais où est donc le « book » par exemple de Christian Guellerin, directeur de l’école de design de Nantes, et celui d’Alain Cadix, directeur de l’ENSCI ? Qu’est-ce qui justifie ces personnes à la tête de ces établissements supérieurs du design ? Qu’ont-ils produits ? Que savent-ils du design ? Rendons le design aux designers !

    11. Stéphane VIAL dit:

      @Alexandre : Merci pour l’accueil.

      @ tous : Personne ne peut encore avoir lu mon livre puisqu’il n’est paru. Initialement prévue pour le 3 novembre, la sortie a pris du retard. J’ai relu les dernières épreuves la semaine dernière à peine, c’est pourquoi il faudra encore attendre quelques semaines pour le trouver en librairie. Cela devrait être le cas pour fin novembre – début décembre. Le site des PUF parle pour l’instant du 24 novembre, mais ça peut encore bouger. Surveiller cette page pour être au courant au plus tôt : http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Court_trait%C3%A9_du_design. Dès que la date sera connue, je la twitterai bien entendu.

      @Jean-Sébastien : J’ignore moi aussi qui vous êtes et quels sont vos titres de légitimité. À vous lire, ils ont l’air très importants. Quoi qu’il en soit, quand vous aurez lu mon livre et évalué comme il vous convient mon « niveau de compréhension du process design », je serai ravi de discuter avec vous — si c’est réellement de discuter qu’il s’agit. Quant à mon parcours, mes faits d’armes et autres activités enseignantes, ce n’est guère difficile d’en savoir un peu plus : http://www.reduplikation.net/fr/stephane-vial.

    12. SylvieTissot dit:

      Bonjour,

      Je ne suis pas designer, pas artiste, pas chercheur mais j’ai souvent travaillé avec ces 3 profils, en entendant, de manière récurrente, des propos sur la légitimité des uns et des autres à tenir un discours sur une autre discipline que celle dans laquelle ils exercent.

      Pour bien comprendre la teneur de vos échanges, serait-il possible d’avoir de la part de jean sebastien ou de Clement une petite analyse d’un ouvrage ou article écrit par un non-designer et un autre sur le même sujet écrit par un designer, afin de savoir ce qui ne vous semble pas pertinent dans le premier cas ?
      Merci si vous avez le temps de le faire.

    13. Lutz dit:

      Cher Clément,
      donc un critique d’art doit être un super artiste? Un dirigeant de journal un super journaliste? Je pense il faut être un peu prudent à insinuer rapidement sur le net des incapacités ou inaptitudes. Vous ne connaissez ni les parcours ni les qualités de ces deux personnes. Et si je vous dit que le design n’appartient pas aux designers mais à ceux qui doivent l’utiliser et regarder?

      Le discours de Jean Sebastien est bcp plus subtile, mais je conteste que le rôle de la réflexion intellectuelle dans le design est si petit. Elle a changé beaucoup notre façon de penser « design » et forcement nos processus de travailler. Sinon nous serrons toujours au stade des arts & crafts il y a 130ans. Les grands innovateurs étaient toujours aussi des grands penseurs.
      Lutz

    14. Clement dit:

      @Lutz

      On s’est mal compris : j’étais ironique et je partage pleinement votre point de vue.

    15. Prof Z dit:

      Assez de maux de mots, de pirouette : il nous faut des panseurs du design, des panseurs de la société malade de conso, de messages et d’images avec des solutions therapeutiques claires, une bonne expérience clinique et une bonne dose de bon sens ….

    16. jean sebastien dit:

      @Stephane Vial;

      Je n’achèterai pas ton livre. Je ne lirai pas.
      J’avais déjà consulté ton CV. Et par les éléments qui y sont inscrits, je ne pense pas que ton livre puisse être d’une quelconque utilité à un designer intégré. Mais peut-être que pour des étudiants en prépa en école d’art publique?
      D’autant plus que j’ai déjà constaté que tu te permettais d’avoir des opinions définitives sur un produit. Simplement en regardant une simple photo de ce produit!

      @S Tissot;

      Merci de ta demande. Mais elle est la démonstration de ce que je reproche aux techniciens des sciences humaines. Pourquoi vous n’arrivez pas à sortir de l’écrit? Pourquoi, pour vous, le passage obligé, et sacré, est toujours le livre? Je croyais que nous étions dans un forum de designers!!! L’outil complexe ( plus que l’écrit) est le dessin; le support est le produit.
      Si tu veux faire un comparaison: Vial est capable d’avoir une opinion ( longue et définitive) sur un produit simplement en voyant la photo. Un « vrai » designer, lui se tairait sachant que c’est beaucoup plus complexe.

      @Lutz;

      Je suis désolé que tu ne m’ais pas compris. Un designer se doit ( et a) un énorme travail de réflexion et de préparation en amont de la démarche créative. Ce que je conteste, c’est la prétention arrogante des techniciens des sciences humaines à prétendre qu’il s’agit, là, de leur domaine d’expertise réservé. Le Designer s’en acquitte très bien quand il atteint un certain niveau de savoir professionnel.
      Et mon expérience m’a appris que les techniciens des sciences humaines ne peuvent se libérer ( entre autres) de leurs références ethnocentriques, totalement contre productives.

    17. Prof Z dit:

      IL Y A LES CRITIQUES DES FRANCAIS ET LA CRITIQUE DE DESIGN
      Les français, et particulièrement les parisiens, critiquent toujours tout, ne sont jamais contents de rien, mais alors quand quelqu’un commet l’irréparable outrage de critiquer la France et les français, il faut qu’il se planque . Il y a un snipper derrière chaque fenêtre, un bon français prêt à en découdre dans chaque café du commerce. Comme chantait Guy Beart , » le premier qui dit la vérité doit être exécuté » . Et en plus, ils ont des avis sur tout , sur l’économie sans en avoir ni la formation ni l’expérience, sur l’entreprise sans être vraiment un peuple d’entrepreneurs, sur le marketing sans le comprendre même après un an d’étude supérieure ( j’ai été prof), sur le design sans le connaître, ni le comprendre, ni beaucoup l’acheter.
      CRITIQUES ANGLAISES…
      Philippe Starck en s’adressant à ses « étudiants » en design à BBC 2 leur disait » Si vous passez à travers les critiques des français alors vous serrez de grands designers. Vous serez indestructible » … Populiste pour un penny , il s’adressait à la BBC anglaise à ces French bashers (bouffeurs de Français) anglo-saxons qui ressassent leur haine dans une guerre de 1000 ans .
      CRITIQUES JAPONAISES…
      Même les japonaises s’y mettent. Mitsuko Zahar, journaliste , installée à Paris depuis 1970, croque les tics et les tocs des habitants de la capitale » Elle a osé briser notre amour pour la France», explique le chroniqueur Kei Nakamura dans Yomiuri Shimbun, premier quotidien du pays (diffusé à 14 millions d’exemplaires). Ils ont une vision idyllique de la France et de Paris. C’est aussi une grande culture d’ orient qui rencontre une autre grande culture d’ occident «J’ai usé de votre plus belle qualité -la liberté de ton- pour raconter vos pires défauts», résume-t-elle. A propos des Parisiens, ils donnent des leçons de cuisine à tout le monde alors qu’ils ne savent plus faire une mayonnaise, »
      LE PROCES DE LA NON CHAISE CHAIRLESS DE VITRA , EN VIDEO DANS ABITARE
      Pour revenir au design, mais il faut être contextuel , les designers français n’acceptent pas les critiques et la crtique de design. D’ailleurs, la critique en design est presqu’inexistante .
      Dans les pays anglosaxons, en hollande ( c’est l’une des clefs du succès des concepts ferocementauto-critiqués à Eindhoven) et même en Italie (surtout si le produit n’est pas italien) , elle fonctionne, elle est visible et audible. Elle ne se fait pas en catimini comme Design au banc du VIA et du Centre Pompidou.
      Apres le succès et la contreverse. sur la chairless de l’ architecte chilien Alejandro Aravena, celui ci va défendre son « oeuvre » avec le patron emblématique de Vitra le suisse Rolf Fehlbaum . Il va répondre aux questions du public et d’un procureur redoutable, la critique de design du New York Times , et de bien d’autres titres, l’anglaise Alice Rawsthorn. Impensable en France….
      http://www.youtube.com/watch?v=rHqT4Gs8-uc

    18. waldezign dit:

      AMHA, comme on dit (en général sans aucune humilité, d’ailleurs), je pense que le design est comme le disait Gainsbourg à propos de la Chanson: un art mineur… qui ne mérite pas qu’on en fasse des caisses avec des interviews théorico-philosopiques.
      Le pique-assiettisme est un mal nécéssaire à toute discipline. Tout métier un petit peu en vue connaît son lot de rémoras en tous genre… ça ne vaut pas le coup de débattre sur ce genre de sujets périphériques.

      Par contre la définition du Design, et les sujets de fond – entre authentiques designers, bien-sûr – ça c’est très intéressant!
      D’ailleurs, j’invite les designers intégrés (ma caste, donc) à se retrouver à la Biennale du Design de Saint-Etienne le 23/11, il y a une soirée spéciale dédiée à notre métier (conférence-échange + repas). ça fait deux fois que j’y vais, et c’est très très bien. à bientôt!

    19. Prof Z dit:

      Le détail en design n’est pas péripherique, il est aussi important que le grand dessein et les petits dessins. Gainsbourg avait une vocation contrariée de peintre. La chanson était donc pour lui un art mineur que j’ai pratiqué sans être à la hauteur des littérateurs et des grands auteurs de la chanson francophone. Il s’e dénigrait comme un certain Philippe Starck qui est entré dans l’histoire du design avec toutes ses « faiblesses » en design industriel mais en compensant par beaucoup d’autres facettes d’un talent certain….
      La hiérarchie arts majeurs / arts mineurs nous vient de la Renaissance, pas vraiment l’ époque du design et de l’industrie et donc du design industriel….
      Plus surprenant encore, intégrer son métier de designer industriel au classement des arts de la Renaissance surtout si on est designer intégré…à une société industrielle née au 19 ème siècle? Il y a aujourd’hui une nouvelle Renaissance industrielle en train de naître. Il ne faut pas la râter en pleine desindustrialisation et pour cela il faut aller au Centre Pompidou chaque année suivre les entretiens du nouveau monde industriel co-animés par le philosophe Bernard Stiegler, de l’institut de recherche et d’innovation ….Sinon ce sera le déclin économique de la France,sa désintégration sociale et culturelle, puis le déclassement par les agences de notation financière…. juste un petit détail que tu paieras à vie et plus
      Voila la parole du grand philosophe des techniques et de l’industrie…..et pas si facile à enfermer dans un seul mot
      http://www.dailymotion.com/video/xb718d_bernard-stiegler-les-entretiens-du_tech

    20. Stéphane Vial dit:

      @Jean-Sébastien : Le livre de Michel Onfray sur Freud n’est pas un produit, mais un manuel d’obscurantisme à l’usage des aveugles. Pas besoin de lire la Bible pour savoir ce qu’il y a dedans. Les athées sont eux aussi capables d’avoir une opinion (longue et définitive) sur ce « produit » qu’est la Bible simplement en voyant (et parfois même en refusant de voir) la couverture ou la photo. Mais les « vrais » croyants, eux, se taisent car ils savent que Dieu est « beaucoup plus complexe ». Vive la religion du design ! Vive les (vrais) designers ! Amen.

    21. SylvieTissot dit:

      @jean sebastien

      Vous posez deux questions qui me troublent :

      1. « Pourquoi vous n’arrivez pas à sortir de l’écrit?  »
      - autrement dit le support écrit ne convient pas pour « parler » du design ».

      2. « Je croyais que nous étions dans un forum de designers »
      - autrement dit vous reconnaissez à ce forum la capacité pour vous, designers, de « parler » du design.
      Or, ce forum ne propose que de l’écrit.

      J’ai donc à mon tour plusieurs questions :

      - Est-ce que cela signifie qu’au fond, il faudrait d’autres supports numériques sur ce forum (photos, vidéos, objets interactifs, etc.) qui pourraient remplacer l’écrit ?

      - Est-ce que le problème est plus radical que ça et que, d’après vous, ni l’écrit ni le numérique ne peuvent permettre de véhiculer un discours sur le design ?

      - Auquel cas quelles formes peuvent être utilisées pour évoquer le design : biennale de St-Etienne, fab-lab, etc ?

      - Etes-vous d’accord pour que je compare votre posture à celle du physicien Feynman qui, pour éviter d’entendre des interprétations des phénomènes quantiques plus ou moins fausses, aurait dit « tais-toi et calcule ! »

      PS : je ne suis pas « technicienne des sciences humaines » mais informaticienne.
      - Votre caste a-t-elle aussi du mépris pour les « techniciens de l’informatique » ?

    22. jean sebastien dit:

      @S Vial,

      Onfray, Freud et la bible en 6 lignes! Cela doit être impressionnant? Pour moi, c’est surjoué. Et sans intérêt. Mais cela doit marcher avec des étudiantes de prépa.

      @ S Tissot. Tu demandes si il faudrait photos, vidéos, objets…Tout cela est « fini ». Ce n’est pas évoquer le design. C’est évoquer le résultat du design sans en connaître la démarche. C’est le travail des techniciens: infographistes, maquettistes, illustrateur, graphistes etc..
      Ce qu’il faudrait c’est évoquer, préciser et montrer les différents éléments de la démarche qui ont abouti à un produit et en connaître les résultats.
      Cela peut être partiellement accompagné par des écrits pour formaliser certains aspects. Mais l’écrit seul ou seulement accompagné de jolies photos. Non merci. Ce sera sans moi.
      Je n’ai pas de mépris pour ceux qui pratiquent la critique de produits en simplement se vautrant dans le verbe avec suffisance. Mais je n’ai aucune raison de les prendre au sérieux.
      Je dirais assez « taisez vous et faites ».

    23. Stéphane Vial dit:

      @Sylvie : Des remarques pleines de finesse, bien vu. J’aime bien l’anecdote sur Feynman. J’ai déjà rencontré des milliers de fois le genre d’objection qui est faite ici. L’idée, c’est que seuls les faiseurs peuvent parler de ce qu’ils font. On est au sommet du ridicule : c’est un peu comme si on disait que seuls les gens atteints du cancer peuvent parler du cancer.

      @Jean-Sébastien : Au cas où l’on se croise un jour, peut-on avoir le privilège de connaître votre nom complet ? Nous sommes plusieurs à vous répondre ici sans nous cacher. Bon courage.

    24. Waldezign dit:

      Au contraire, j’ai envie de dire que ce sont les faiseurs qui en parlent le moins.
      C’est même une certitude. Il doit y avoir une distance entre implication et explication.

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