• Design gratuit ?

    Hubert de Malherbe, fondateur de l’agence de design global Malherbe design, a publié il y a quelques jours un article étonnant sur le site Admirabledesign. Pour lui, nous serions entourés de produits gratuits…

    Dans son article, intitulé Les produits gratuits ?, Hubert de Malherbe questionne dans un premier temps le lecteur sur le concept même de gratuité. Il évoquant ainsi la nouvelle enseigne britannique Primark qui, dans son magasin branché et haut de gamme situé sur Oxford street à Londres, propose des vêtements et accessoires réellement low-cost, à un tarif comparable au pourboire que l’on laisserait dans un taxi ou un restaurant.

    Il conclue ainsi qu’ »il existe pour chacun d’entre nous un seuil de valeur en dessous duquel un produit nous apparaît comme gratuit » et invite le lecteur à s’interroger : « Posez-vous maintenant la question en fonction de vos revenus de savoir à partir de quelle valeur une voiture neuve est-elle gratuite ? Pour ce qui me concerne, je pense qu’elle est gratuite en dessous de 1000€ ».

    De plus, au delà de cette gratuité « ressentie » et subjective, Hubert de Malherbe met en avant le fait qu’il existe, dans les produits que nous achetons, bon nombre d’élements qui peuvent être déjà considérés comme gratuits. En effet, il affirme que « jusqu’à 70% des fonctionnalités de produits technologiques comme les téléphones portables et les ordinateurs ne sont jamais utilisées. Ces fonctions là sont bien gratuites puisque le client qui n’en avait pas conscience au moment de l’achat ne les a donc pas achetées ».

    Plus largement, ces technologies, produits ou services « gratuits » (autrement dit, rentabilisés ou payés par ailleurs), se retrouvent partout, et ce sont « autant la soupe populaire que les salons Air France, autant les services des hôtels que la Sécurité sociale » qui peuvent être considérés comme tels.

    Pour l’auteur, en envisageant les choses sous cet angle, c’est tout un nouvel horizon commercial qui s’ouvre, un nouvel horizon qui pourrait concerner « des produits dont le prix est tellement bas que l’on ne réfléchit pas quand on l’achète », mais aussi des produits que l’on aurait simplifiés en les épurant de toutes leurs fonctionnalités inutiles qui ont pour effet d’augmenter leur cout de développement et leur prix de vente (il prend à ce sujet, et à juste titre, l’exemple de l’automobile, affirmant que « si ces voitures n’étaient vendues que sur internet sans publicité et les objectifs de rentabilité standards revus à la baisse… nous serions sidérés du prix auquel elles pourraient être commercialisées »).

    Pour lire l’article complet : admirabledesign.com.


    Aucun commentaire

    1. Clement dit:

      Pour une raison bien obscure, on ne peut malheureusement pas laisser de commentaires sur admirable design (?!)

      Aussi, j’apporte ici ma petite contribution :
      Parfois des circonstances exceptionnelles font que l’objet devient gratuit :
      l’agence 5.5 a mis en vente pour un 1 euro des produits « suite à une décision brutale de non commercialisation de la collection pop’arty [...] lors d’une vente exceptionnelle aux Puces du Design. » Événement qu’ils ont répété lors de la Biennale de Saint Étienne.

    2. La revue du design dit:

      Bonjour Clément,
      Et merci pour votre contribution.
      Nous connaissions cette initiative du collectif 5.5 designers, mais c’est vrai qu’il est tout à fait intéressant de l’évoquer dans le cadre de cet article.
      Rappelons donc l’adresse internet des 5.5 designers : http://www.cinqcinqdesigners.com/ (pour plus de détails sur l’événement en question, il faut aller dans la rubrique « Projets / 2008 Save a product »).

    Laisser un commentaire