• Objets siamois

    Mathilde Brétillot expose, jusqu’au 26 juin prochain, ses « Objets siamois » dans les murs de la galerie parisienne Gilles Peyroulet & Cie. Une réflexion sur le rapport des objets entre eux, mais aussi sur la relation du design à l’espace, sur la couleur, et sur le potentiel évocateur des formes simples…

    Cinq pièces, éditées en série limitée par la galerie, sont présentées: deux miroirs, une table basse, un banc et une arche lumineuse. Simples mais sophistiquées, en courbe et en légèreté, elles dialoguent entre elles et avec l’espace qui les accueille, le faisant raisonner d’une manière particulière, générant une tension douce mais perceptible.

    Ci-dessous, une vue générale de l’exposition. Au premier plan, on voit le banc « Just passing by », réalisé à partir de tubes d’aluminium laqué (2010):

    « Reflet Contourné » (2010), un trio de miroirs courbes qui joue sur l’éclatement de la forme douce du nuage qui se délite progressivement :

    Miroirs « Uno per te Uno per me » (2009) :

    Tables « Side by Side » (2010):

    Arche lumineuse « Sole mio » (2010):

    « J’aime penser des objets qui interrogent l’espace auquel on les confie.
    Une galerie, telle une page blanche, ne représente finalement que quelques murs lisses qui délimitent un espace vide. N’importe quel grain de sable peut venir habiter, habiller, faire exister cet espace en attente d’une présence.
    Il faut un éclairage qui guide l’œil, alerté par l’annonce d’une possible perception nouvelle.
    Je suis convaincue qu’un lieu ne vit que par la présence et l’absence des êtres.
    Exposer des objets au regard de tous, de seulement quelques-uns, ou peut-être de personne, c’est soudain compter sur les objets seuls pour parler de la vie.
    J’ai dessiné des objets doubles, siamois. Parce que le double c’est l’aller et retour, le cycle auto régénérant, le miroir qui réfléchit, l’arche de Noé, ou le portrait de Dorian Gray.
    Les objets doubles sont siamois. Reliés, mais non identiques, ils évoquent l’écart, le déplacement, les superpositions, et donc l’espace. »

    (Mathilde Bretillot)

    Sources: galeriepeyroulet.com, mathildebretillot.com.


    3 commentaires

    1. Prof Z dit:

      Très élitaire , très Elitis ( j’ai vu le coussin lea au DDays, à Dock en Seine il me semble sans savoir que c’était de Mathile Bretillot ) des objets, des meubles non pour la perception de l’ image immediate zappeuse des blogs mais pour l’attentrion profonde aux détails …
      Lire Brice d’Antras historien du design et écouter Mathilde Bretillot sinon on passe à côté ….avec un haussement d’épaule et une arrogance toute parisienne de celui qui sait ,qui a tout vu, qui a tout fait…

      http://www.mathildebretillot-news.fr/page/3/

    2. Mathilde Bretillot – News — ils en parlent… dit:

      [...] la revue du design.com [...]

    3. Prof Z dit:

      -Le designer doit dialoguer avec le marketeur, surtout pas penser comme lui.
      Mathilde Bretillot (professeur à l’école Camondo).

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