Imaginé par Jean-Marie Massaud, Me.We est le dernier concept car de la marque Toyota. Ce véhicule léger, modulable et accessible, il a été dévoilé il y a une dizaine de jours.

A l’opposé des concepts cars avant-gardistes, la Me.We propose une relecture contemporaine de la petite voiture simple, pratique et ludique, comme pouvait l’être à l’époque la 2CV ou la Méhari, tout en misant également sur possibilités de personnalisation démultipliées.

Cette petite citadine, développée en partenariat avec le studio de design européen ED2 de Toyota installé dans le sud de la France, revendique une certaine simplicité tout en intégrant une forte dimension écologique, à l’instar de la C-Cactus de Citroën, présentée au salon de Francfort en 2007 (que nous avions également évoquée sur ce site, dans un article intitulé Pistes pour un design durable). La simplicité de conception, voulue par le designer, permet également une maîtrise des coûts et un meilleur respect de l’environnement, impliquant un certain nombre de choix novateurs, comme par exemple le fait de d’intégrer des éléments de carrosserie interchangeables en polypropylène expansé, un matériau très léger déjà employé pour les parechocs et les structures de siège, et absorbant bien les chocs.

Equipé de quatre moteurs électriques (logés dans les roues), le véhicule est compact (un peu moins de 3,5 m de long) et très léger (environ 750 kilos), ceci grâce une structure en aluminium, à l’utilisation de bambou pour le plancher, le toit et le tableau de bord (provenant de plantations durables), et à une carrosserie composée neuf modules en polypropylène expansé.

A l’intérieur, deux grandes banquettes (on retrouve l’esprit 2CV) semblant en lévitation, en dessous desquelles le designer a imaginé divers bacs de rangement. Ces banquettes sont par ailleurs démontables, et peuvent être utilisées en extérieur pour pique-niquer. Autre originalité: toutes les vitres s’abaissent, parebrises avant et arrière compris.

« Reflet du statut social des individus, l’auto est aussi devenue une accumulation de contraintes et d’injonctions contradictoires. J’ai voulu réconcilier le désir de liberté qu’elle a permis d’assouvir, le plaisir de se déplacer sans contrainte avec la responsabilité que nous avons tous vis à vis de la préservation de la planète. »
Jean-Marie Massaud

Photos © Toyota / Studio Massaud.

Cet article a été publié le 6 mai 2013 à 6 h 00 min dans la catégorie ACTUS, Automobile et transport.