• [A LIRE] : Le design ne doit pas rester le parent pauvre de la production

    Mini Lé - par le studio Beauregard

    Par Aurélia Paoli, fondatrice du studio Beauregard.

    En France, nous avons trop souvent l’habitude de confondre design et tendance. Si le premier constitue une vraie valeur ajoutée pour le produit et l’entreprise qui le conçoit, le second n’en constitue bien souvent qu’une pâle copie et pose la question de la protection de la propriété intellectuelle.
    Le design est une philosophie pratique : il conjugue le passé au futur. Le designer est l’arme de valeur ajoutée massive du produit. Son ennemi N°1 ? La « tendance » ! Le design construit la stratégie de développement d’un produit depuis son origine dans un processus collaboratif avec l’ingénieur et le marketing. Dès que cette stratégie vertueuse n’est pas respectée, les risques de vol de la propriété intellectuelle, puis de contrefaçons par ricochet, se démultiplient.

    Une notion à redéfinir
    Il n’est pas accessoire. Quand on renvoie le « design » à un adjectif : « cette table est design »… c’est un non-sens. Si elle est belle, ergonomique, durable… le designer a fait son job.
    Quand on parle des tendances du design, c’est un contresens, une tendance meurt, le design demeure. Il y a le design de « fond » et le design de « forme », l’un ne va pas sans l’autre.
    Trop souvent, le design est interprété en aval, la compétence est déléguée au marketing, lui-même relayé en agence de communication, et le designer, quand il y en a un, apparaît en bout de chaîne. Ce modèle est la promesse d’un produit jetable comme le beau packaging, paquet cadeau, le beau slogan… « L’homme n’est pas ce qu’il cache, il est ce qu’il fait », André Malraux.
    Où en sommes-nous en France avec le design ? Nous avons du chemin à faire ! Comme le fait savoir le mémoire « Pour une politique nationale de design » d’Alain Cadix, qui avec le concours du collège des designers, dresse un état des lieux et donne les pistes à suivre pour que le design serve notre pays.

    Privilégier le design thinking
    Cette révolution ne se fera qu’avec les TPE/PME. Elles emploient 49 % des salariés, elles sont agiles, performantes et disposent de traditions anciennes et de brevets novateurs. Le design ne doit pas rester le parent pauvre de la production en France…

    Pour lire la suite de cette tribune, rendez-vous sur le site des Echos.


    Auteur : Aurélia Paoli, fondatrice Studio Beauregard
    Tribune parue dans Les Echos du 17 octobre 2017 et nous remercions Aurélia Paoli pour son aimable autorisation.
    @tweetbeauregard

    Sur le même thème, retrouvez plus de projets en visitant notre catégorie analyses et regards.


    Laisser un commentaire